La destination de l’immeuble et l’usage des parties privatives

Dans une copropriété, l’un des litiges les plus fréquents concerne l’usage des parties privatives. Il n’est pas rare que certains copropriétaires, après l’achat d’un lot, en fassent un usage que les autres considèrent comme non conforme au règlement de copropriété ou à leurs attentes. Dans cet article, nous allons aborder la question : quel usage est approprié et autorisé pour un lot privatif ?

Le principe de l’usage des parties privatives

Chaque copropriétaire est libre d’utiliser son lot privatif comme il le souhaite (la loi 1965), que ce soit pour y habiter ou y exercer une profession. Il peut également modifier ou supprimer les éléments d’équipement appartenant à sa propriété privative. Les copropriétaires peuvent entreprendre des travaux dits « privatifs », à condition que ceux-ci n’affectent ni les parties communes ni l’aspect extérieur de l’immeuble.

Cependant, cette liberté d’usage connaît certaines restrictions.

Les Interdictions d’Usage dans un Lot Privatif de Copropriété

1. La Destination de l’Immeuble et des Lots

  • Destination de l’Immeuble : Dans certains cas, le règlement de copropriété peut stipuler que l’immeuble est à usage d’habitation. Dans ce cas, l’exercice d’une profession y est interdit.
  • Changement de Destination d’un Lot : Chaque lot peut avoir une destination spécifique définie par le règlement de copropriété, comme « appartement », « chambre de bonne », ou « grenier ». Un changement d’usage, par exemple transformer une chambre de bonne en habitation, nécessite l’autorisation de l’assemblée générale.

De plus, il arrive qu’un copropriétaire possède plusieurs lots et souhaite les fusionner pour créer un grand appartement, ou inversement, diviser un grand lot pour en créer plusieurs plus petits. Dans toutes ces hypothèses, il est essentiel de consulter un avocat avant de procéder.

Deux documents peuvent contenir des indications sur l’usage d’un lot : le règlement de copropriété et l’état descriptif de division. En cas de contradiction entre ces deux documents, c’est le règlement de copropriété qui prime.

2. Les Troubles de Voisinage

La deuxième interdiction concerne les troubles de voisinage. Un copropriétaire qui cause des nuisances en réalisant des travaux dans ses parties privatives peut être tenu de réparer les dommages causés. Notamment s’il n’a pas pris les précautions nécessaires. Cela inclut les nuisances sonores excessives, comme les aboiements d’un chien, les bruits nocturnes provenant d’un commerce. Ou encore l’occupation excessive des chambres de bonne.

Il en va de même pour un locataire qui causerait des troubles de voisinage. Après une mise en demeure restée sans effet, le copropriétaire concerné peut utiliser tous les moyens possibles pour faire cesser ces troubles.

Les Clauses du Règlement de Copropriété

Avant d’envisager un changement d’affectation de votre lot, il est important de consulter les clauses du règlement de copropriété :

  • Clause d’habitation bourgeoise : Cette clause prévoit que l’immeuble est à usage exclusif d’habitation. Dans certains cas, l’exercice de certaines professions libérales peut être autorisé.
  • Clauses de non-concurrence : Ces clauses visent à n’autoriser dans l’immeuble que l’exercice d’un commerce déterminé, évitant ainsi la concurrence entre commerces similaires.

Il est important de noter que l’assemblée générale ne peut, à quelque majorité que ce soit, imposer à un copropriétaire une modification à la destination de ses parties privatives. ou aux modalités de leur jouissance telles qu’elles résultent du règlement de copropriété.

En Conclusion

Si vous souhaitez savoir quels changements vous pouvez apporter à votre lot, sachez que vous êtes libre d’effectuer tout type de travaux tant qu’ils n’atteignent pas les droits des autres copropriétaires. Concernant les changements d’affectation autorisés, il est impératif d’étudier les clauses du règlement de copropriété pour éviter tout litige. Vous pouvez nous contacter !

Divorce par consentement mutuel 

Je souhaite divorcer à l’amiable, suis-je concerné par le divorce par consentement mutuel ? Vous souhaitez mettre un terme à votre mariage rapidement, sans vous perdre dans les démarches administratives ? Votre partenaire et vous êtes d’accord sur les modalités du divorce ? Vous n’avez pas d’enfants mineurs et aucun de vous deux n’est sous tutelle ? 

Si vous vous posez toutes ces questions, le divorce par consentement mutuel est alors certainement l’option la plus simple. Cette procédure facilite la séparation, car elle ne nécessite pas de passer devant un juge. 

Quelles sont les conditions pour procéder à un divorce par consentement mutuel ? 

Il y a différents points d’accord préalables à trouver avec votre partenaire afin de divorcer à l’amiable. Vous devez être d’accord sur toutes les conséquences du divorce. Il faut penser à l’aspect patrimonial et fiscal : êtes-vous d’accord sur le partage de vos biens, sur la répartition des frais et honoraires, sur l’éventuelle prestation compensatoire à verser en cas d’inégalités de revenus ? Les questions personnelles doivent aussi être anticipées : êtes-vous d’accord sur la date des effets du divorce, sur le nom marital à perdre ou à conserver ? 

Quelles sont les étapes à suivre ? 

Vous devez obligatoirement formuler votre requête auprès d’un avocat. Chaque époux doit avoir un avocat qui garantit les intérêts de chaque partie. Vous allez transmettre à vos avocats les informations sur lesquelles vous vous êtes mis d’accord. Ces professionnels sont chargés d’écrire un projet de convention de divorce. Il s’agit d’un acte juridique qui précise les modalités de votre séparation. 

De quels documents ai-je besoin ? 

Votre avocat a besoin de pièces justificatives à annexer à la convention de divorce afin qu’elle soit valide. Vous devez fournir : 

  • Une copie de vos documents d’identité 
  • Une copie intégrale de moins de 3 mois de votre acte de mariage
  • Une copie intégrale de vos actes de naissance
  • Une copie intégrale de votre livret de famille
  • Une déclaration sur l’honneur certifiant l’exactitude de vos ressources.

Votre avocat reviendra vers vous pour fournir des pièces complémentaires, notamment des justificatifs de revenus. 

Quels sont les délais à prendre en compte ? 

Une fois la convention rédigée par les avocats, votre avocat vous l’adressera par lettre recommandée ou par voie électronique. 

Vous disposez d’un délai de réflexion de 15 jours à la fin duquel vous devez tous les deux signer la convention et la renvoyer à votre avocat. Ce dernier va la signer à son tour. 

Il dispose ensuite d’un délai de 7 jours pour transmettre la convention à un notaire qui va examiner le respect des délais ainsi que la présence des mentions obligatoires. Le notaire va produire une attestation de dépôt que vous devrez présenter à la mairie pour actualiser votre état civil.

Combien coûte un divorce par consentement mutuel ?

Avant de répondre que le prix dépend de votre situation ! sachez que si les époux sont d’accord sur tous les points, vous pouvez divorcer pour 1000 euros et assez rapidement avec notre cabinet. Cliquez ici !
Il faut ajouter des frais si le recours à un notaire est obligatoire (la présence des biens immobiliers) ou s’il n’y a pas d’accord entre les époux.

Le Syndicat de Forme Coopérative

Le syndicat de forme coopérative est une approche unique et collaborative de la gestion des copropriétés. Introduit par la loi du 10 juillet 1965, ce modèle permet aux copropriétaires de gérer eux-mêmes leur immeuble sans recourir à un syndic professionnel. C’est une solution pour réduire le coût de la gestion de la Copropriété.

Caractéristiques principales du syndicat de forme coopérative

  • Autogestion : Le syndicat coopératif est administré par les copropriétaires eux-mêmes, via un conseil syndical élu parmi eux. Cette autogestion favorise une implication directe et une meilleure compréhension des besoins de la copropriété.
  • Élection du Syndic : Le syndic est élu par les membres du conseil syndical et exerce également les fonctions de président du conseil. Cette double fonction assure une cohérence dans la gestion et la prise de décisions.
  • Conseil Syndical Obligatoire : Contrairement aux syndicats ordinaires, la constitution d’un conseil syndical est obligatoire dans un syndicat coopératif. Ce conseil joue un rôle crucial dans la gestion quotidienne et la prise de décisions stratégiques.
  • Contrôle des Comptes : L’assemblée générale désigne des personnes qualifiées pour assurer le contrôle des comptes du syndicat. Cela peut inclure des copropriétaires ou des experts externes, garantissant ainsi une transparence financière.

Avantages du Modèle Coopératif

  • Réduction des Coûts : En éliminant les frais liés à un syndic professionnel, le syndicat coopératif permet de réduire les coûts de gestion, rendant ainsi la copropriété plus économique pour les copropriétaires.
  • Implication des Copropriétaires : Ce modèle encourage une participation active des copropriétaires, renforçant ainsi le sentiment de communauté et de responsabilité collective.
  • Flexibilité et Adaptabilité : Le syndicat coopératif peut s’adapter aux besoins spécifiques de chaque copropriété, offrant une gestion sur mesure et réactive.

En conclusion, le syndicat de forme coopérative représente une alternative intéressante et efficace pour la gestion des copropriétés, favorisant l’implication des copropriétaires et la réduction des coûts.
Si vous souhaitez essayer ce mode de gestion de copropriété, mais que celui-ci n’est pas très concret pour vous, notre cabinet peut vous accompagner dans le changement du modèle et la mise en place d’un syndicat de forme coopérative. Ce qui baisse en général un tiers des frais de la gestion de votre copropriété. Contactez-nous !

Les charges de la copropriété à la charge du propriétaire ?

Les charges de la copropriété à la charge du propriétaire sont multiples, notamment le fonds de travaux et les charges des parties communes.

Le fonds de travaux :

Afin de prévenir la dégradation des copropriétés et de faciliter la réalisation de travaux visant à la conservation de l’immeuble, à la préservation de la santé et de la sécurité des occupants, ainsi qu’à la réalisation d’économies d’énergie, la loi de 1965 a instauré une cotisation annuelle obligatoire.

Les sommes versées au titre du fonds de travaux ont un caractère réel, c’est-à-dire qu’elles sont attachées aux lots et entrent définitivement, dès leur versement, dans le patrimoine du syndicat des copropriétaires. Elles ne donnent pas lieu à un remboursement par le syndicat des copropriétaires à l’occasion de la cession d’un lot. En cas de vente d’un lot de copropriété en cours d’année, l’acquéreur peut consentir à verser au vendeur un montant équivalent à ces sommes, en sus du prix de vente du lot.

Les charges :

Deuxième catégorie des charges de la copropriété à la charge du propriétaire est les charges courantes. Elles sont les dépenses incombant définitivement aux copropriétaires, chacun pour sa quote-part.

Il existe deux types de charges :

1.Charges entraînées par les services collectifs et les éléments d’équipement commun :

Chaque copropriétaire y participe en fonction de l’utilité objective que ces services et éléments présentent à l’égard de son lot, dès lors que ces charges ne sont pas individualisées.

    Pour apprécier cette utilité, différents éléments entrent en ligne de compte, notamment la situation du lot dans l’immeuble (comme l’étage), ainsi que l’utilisation et la superficie de chaque lot. En cas de changement d’usage des parties privatives, il est possible d’obtenir la modification de la répartition initiale des charges par décision majoritaire de l’assemblée générale, ou à défaut, sur autorisation du tribunal.

    Bien que des critères soient établis, la détermination exacte de la quote-part des charges afférentes à chaque lot demeure délicate. Il convient donc, dans chaque cas, de déterminer la base de répartition la plus équitable. Le recours à un expert peut souvent se révéler utile.

    Conformément à la notion d’utilité objective, une utilité potentielle suffit (par exemple, l’installation d’un dispositif d’alarme destiné à renforcer la sécurité). Dès lors qu’un copropriétaire a la possibilité juridique et matérielle, en fonction de la situation de son lot, d’utiliser un ascenseur, il doit participer aux charges qu’il entraîne, même si cet ascenseur n’assure pas un accès direct ou commode à son lot.

    2.Charges relatives à la conservation, à l’entretien et à l’administration des parties communes, générales et spéciales :

    Chaque copropriétaire y participe en proportion de la valeur de son lot, telle que définie par l’article 5 de la loi 1965.

    La répartition est donc effectuée, en principe, sur la base des tantièmes de parties communes affectés à chaque lot. Toutefois, bien que la méthode de calcul définie par l’article 5 de la loi du 10 juillet 1965 soit facultative pour la détermination des tantièmes de parties communes, elle devient impérative lorsqu’elle est appliquée aux quotes-parts de charges générales. Regardez notre article sur ce sujet !

    La répartition particulière des charges peut être envisagée lorsque l’immeuble comporte plusieurs bâtiments. En l’absence de règlement de copropriété et donc d’état de répartition des charges (situation rare mais encore possible), il appartient au juge de désigner un expert pour établir cet état.

    Il est important de savoir que les modalités de collecte des différents frais mentionnés ne sont pas les mêmes. En effet, certaines dépenses sont prévisibles et font l’objet d’un budget prévisionnel. Les dépenses liées aux travaux qui ne concernent pas la maintenance et l’administration des parties communes ou le fonctionnement des équipements communs ne font pas partie du budget prévisionnel. Elles sont demandées aux copropriétaires à chaque fois que des travaux sont effectués.

    Les travaux de maintenance incluent l’entretien courant, exécuté pour maintenir l’état de l’immeuble ou prévenir la défaillance d’un élément d’équipement commun. Ils comprennent les menues réparations, comme celles d’une chaudière ou d’un ascenseur, lorsque le prix de ce remplacement est inclus forfaitairement dans le contrat de maintenance ou d’entretien. Les vérifications périodiques imposées par la réglementation en vigueur sur les équipements communs sont également assimilées à des travaux de maintenance.

    Si le diagnostic technique global de l’immeuble ne révèle aucun besoin de travaux dans les dix prochaines années, le syndicat est dispensé de constituer un fonds de travaux. Si le montant du fonds de travaux atteint un montant supérieur à celui du budget prévisionnel, le syndic doit inscrire à l’ordre du jour de l’assemblée générale la question de l’élaboration d’un plan pluriannuel de travaux ainsi que la possibilité de suspendre les cotisations au fonds de travaux pour faire face aux dépenses résultant soit des travaux prescrits par les lois et règlements, soit des travaux décidés par l’assemblée générale et non compris dans le budget prévisionnel.

    Comment les charges de copropriété sont-elles déterminées ?

    Une copropriété est un immeuble dont la propriété est répartie en lots entre plusieurs personnes. Un lot de copropriété comporte obligatoirement une partie privative et une quote-part de parties communes (pour voir la différence entre un lot et un lotissement, vous pouvez consulter notre article en cliquant ici).

    Un sujet souvent source de litige entre les copropriétaires concerne les charges de la copropriété. Alors, comment pouvez-vous vérifier les charges de votre copropriété ? Pour répondre à cette question, il est nécessaire de distinguer plusieurs notions en droit de la copropriété.

    Qu’est-ce qu’une partie commune et une partie privative ?

    Généralement, ce sont les règlements de copropriété qui déterminent ces parties dans une copropriété. Toutefois, en cas d’absence de précision ou de contradiction dans ce document, la loi de 1965 donne des critères pour les déterminer :

    • Parties communes : Ce sont les parties de l’immeuble partagées par tous les copropriétaires. Elles incluent des éléments comme les halls d’entrée, les escaliers, les toits, et les murs porteurs. C’est le syndicat des copropriétaires qui gère ces parties.
    • Parties privatives : Ce sont les parties de l’immeuble réservées à l’usage exclusif d’un copropriétaire. Elles incluent les appartements individuels, les balcons, et les caves. Chaque copropriétaire est responsable de l’entretien de ses parties privatives.
    • Indivisibilité : Les parties privatives et les parties communes sont indissociables dans la composition d’un lot de copropriété. Un lot comprend toujours une partie privative et une quote-part des parties communes.

    Ainsi, le critère de l’usage exclusif est un indice pour déterminer la différence entre les parties privatives et communes.

    Comment calculer la quote-part des parties communes de chaque lot ?

    La quote-part des parties communes afférente à chaque lot exprime la part d’intérêt du lot dans le syndicat. Autrement dit, en cas de vente d’une partie commune par le syndicat, ce dernier doit redistribuer le produit de la vente entre les copropriétaires en proportion de la quote-part des parties communes afférente à chaque lot. Il est intéressant de noter que les termes « tantièmes » ou « millièmes » sont utilisés pour désigner la quote-part.

    Depuis 2002, chaque règlement de copropriété doit indiquer les éléments pris en considération et la méthode de calcul utilisée pour fixer les quotes-parts.

    La quote-part des parties communes est proportionnelle à la valeur relative de chaque partie privative par rapport à l’ensemble des valeurs desdites parties. Les critères incluent la consistance, la superficie, et la situation des lots.

    Exemple :

    • Valeur de l’ensemble des parties : 1000
    • Valeur d’une partie privative : 170
    • La quote-part est égale à 170/1000

    Comment détermine-t-on la valeur des parties dans le calcul des quotes-parts ?

    On évalue le terrain, les constructions, et les équipements communs pour déterminer la valeur globale de l’immeuble. Ensuite, il faut déterminer la valeur de chaque lot. La valeur des lots dépend d’abord de leur « consistance », c’est-à-dire de leur état matériel et de leur structure physique. Par exemple, la valeur d’un lot dépendra du fait qu’il s’agisse de locaux d’habitation, d’une cave, d’un garage, ou d’une autre catégorie d’emplacement réservé à un propriétaire.

    La valeur des lots dépend ensuite de leur « superficie ». Elle est souvent le premier élément pris en compte et qui sert de base à tous les calculs.

    Enfin, la valeur des lots dépend de leur « situation », c’est-à-dire de l’étage, de l’orientation, de la vue, et de l’ensoleillement dont ils bénéficient.

    L’assemblée générale des copropriétaires peut décider à l’unanimité de recalculer les quotes-parts de propriété réparties entre les copropriétaires dans le règlement de copropriété.

    La quote-part des parties communes est différente de celle des charges de copropriété.

    L’opération de la détermination de la quote-part des parties communes doit être distinguée de celle qui consiste à fixer la quote-part des charges qui incombent à chaque lot.
    Nous verrons plus tard cette opération en détail. Mais, il faut savoir que c’est le règlement de la copropriété qui détermine la quote-part des charges. De plus, ce document peut prévoir les quotes-parts particulières de charges. Par exemple, le règlement peut stipuler que certains copropriétaires doivent prendre en charge l’entretien d’un équipement. Ce qui ne crée pas forcément une quote-part particulière de la partie commune.

    Quel est le statut de la copropriété ?

    Je rencontre un problème dans la gestion de mon immeuble et je ne sais pas à qui m’adresser pour le résoudre. C’est une question que nos clients nous posent souvent. Parfois, ils s’interrogent sur la différence entre un règlement de copropriété et un cahier des charges. Nous pouvons continuer la liste en nous questionnant sur la différence entre une copropriété et une association syndicale libre, ou encore sur bien d’autres points.

    Pour répondre à ces questions, il faut connaître le domaine d’application de la loi de 1965.

    Quelle est la différence entre un immeuble soumis au statut de la copropriété et un autre immeuble ?

    L’article 1 de la loi 10 juillet 1965 dispose qu’est soumis au statut de la copropriété tout immeuble bâti ou groupe d’immeubles bâtis à usage total ou partiel d’habitation dont la propriété est répartie en lots entre plusieurs personnes.

    En revanche, les deux catégories d’immeubles ne relèvent automatiquement pas du statut de la copropriété :

    • Tout immeuble ou groupe d’immeubles bâtis à destination totale autre que d’habitation.
    • Un ensemble immobilier.

    Certaines conditions pour distinguer ce qui relève du statut de la copropriété sont simples à comprendre. Par exemple, « la destination totale de l’immeuble à l’habitation ». Au contraire, certains concepts sont confus ou difficiles à cerner, comme un lot, un ensemble immobilier, ou un groupe d’immeubles.

    Nous expliquons ces concepts :

    Lot : Il ne faut pas confondre un lot d’une copropriété avec un lot d’un lotissement. Un lotissement est une propriété divisée et individuelle, alors que le lot d’une copropriété est une propriété composée d’une partie privative et d’une quote-part d’une partie commune. Pour simplifier, on peut dire que le lot d’un lotissement est situé sur un terrain divisé, alors que le lot d’une copropriété est situé sur un terrain indivis.

    Groupe d’immeubles : plusieurs bâtiments implantés sur un terrain d’assiette commun à tous les copropriétaires.

    Ensemble immobilier : la caractéristique principale de l’ensemble immobilier est que la totalité des terrains servant d’assiette aux constructions n’est pas placée sous un régime unique d’indivision forcée entre les bâtiments, comme dans le cas d’un groupe d’immeubles bâtis. Autrement dit, les terrains font l’objet d’une propriété privative.

    Il est également important de connaître la notion d’ensemble immobilier complexe qui nécessite une attention particulière concernant son régime juridique. En effet, pour ce type d’immobilier, la loi de 1965 autorise la division volumétrique.

    Quand un ensemble immobilier est-il complexe ?

    • C’est le cas lorsque plusieurs bâtiments distincts existent sur une dalle. Par exemple, deux immeubles d’habitation construits sur une dalle qui abrite un parking ou une grande surface. Ou
    • Lorsque plusieurs entités homogènes sont affectées à des usages différents, pour autant que chacune de ces entités permette une gestion autonome. C’est le cas d’un ensemble immobilier qui comprend des habitations, des bureaux, des commerces, des parkings. Et qu’il comporte des « aménagements et services communs » comme voirie, aires de stationnement, services de gardiennage et de nettoyage, installations de chauffage, espaces verts, piscines, tennis, salle polyvalente, etc.

    Il est tout à fait possible d’imaginer l’ensemble de ces entités dans des bâtiments implantés à distance ou de les envisager dans des immeubles contigus.

    Une fois ces concepts définis, nous pouvons comprendre à quel type d’immobilier s’applique le statut de la copropriété. Alors, il faut répondre à la question suivante. Quel est le mode de gestion d’un immobilier soumis au statut de la copropriété et des biens immobiliers exclus ?

    Le syndicat des copropriétaires, Association du Syndicat Libre ou Association Foncière Urbaine Libre ?

    Si le bien immobilier est soumis de manière automatique ou par choix des propriétaires au statut de la copropriété, l’ensemble des copropriétaires doit créer un syndicat des copropriétaires. Ce dernier est une personne morale immatriculée sur un registre spécifique. Les copropriétaires peuvent établir un document qui régit leurs relations et explicite les conditions de gestion de l’immeuble. Ce document s’appelle le règlement de copropriété. À défaut, ce sont les dispositions de la loi de 1965 qui s’appliquent.

    Si le bien n’est pas soumis au statut de la copropriété, alors les propriétaires doivent créer une association. L’immatriculation de celle-ci se fait auprès de l’administration compétente (préfecture). L’adoption des statuts est nécessaire pour déterminer les relations et la gestion des biens immobiliers. Il faut également établir un cahier des charges qui détermine les charges afférentes à chaque propriétaire.

    Vous pouvez nous contacter gratuitement pour un conseil ou un litige concernant votre copropriété.

    Les droits des passagers en cas de retard du vol (Partie II)

    Le règlement n° 261/2004 du Parlement européen et du Conseil du 11 février 2004, établissant des règles communes en matière d’indemnisation et d’assistance des passagers en cas de refus d’embarquement et d’annulation ou de retard important d’un vol énonce tous vos droits en cas de perturbation de vol.
    Dans quelles situations vous avez le droit à un remboursement ? L’hypothèse de retard de vol

    Le retard (article 6)

    Votre vol a du retard quand celui-ci n’est pas parti à l’heure initialement prévue. Vous bénéficiez de différents droits selon la durée du retard et la distance parcourue par l’avion.

    Indemnisation (article 7):

    Vous pouvez demander une indemnisation à votre compagnie aérienne lorsque vous subissez un retard de plus de trois heures à l’arrivée. Le montant est le même que celui pour l’annulation de vol : – de 250 € pour les vols dont la distance est de 1 500 kilomètres ou moins.

    – de 400 € pour les vols dans l’Union Européenne dont la distance est de plus de 1 500 km et pour les autres vols entre 1 500 et 3 500 km.

    – de 600 € pour les vols dont la distance est de plus de 3 500 km hors UE.

    Remboursement du billet (article 8):

    Votre billet peut être remboursé si le retard est de plus de 5 heures et que vous renoncez à votre voyage.

    Prise en charge (Article 9):

    La compagnie aérienne doit prendre en charge les rafraîchissements, la restauration (pas de manière excessive) et les deux appels gratuits, si :

    – si votre vol est retardé de plus de 2 heures pour les vols de 1 500 kilomètres ou moins,

    – si votre vol est retardé de plus de 3 heures pour tous les vols de plus de 1 500 kilomètre dans l’Union européenne ou pour les vols entre 1 500 et 3 500 km hors de l’Union Européenne,

    – pour le reste des vols si il dépasse un retard de plus de 4 heures.

    Vous bénéficiez également d’un hébergement à l’hôtel gratuit et le transport de l’aéroport jusqu’à cet hôtel si le vol est retardé au jour suivant.

    Comment agir face à cette situation ?

    Si la compagnie aérienne n’a pas respecté ses obligations, vous pouvez :

    Faire une réclamation auprès de la compagnie aérienne

    Si la compagnie aérienne ne vous a pas pris en charge, elle est dans l’obligation de vous rembourser ce que vous avez avancé, ex: un hébergement. La plupart des compagnies aériennes disposent d’un service client pour traiter les réclamations. Dans votre réclamation, expliquez les faits, précisez ce que la compagnie n’a pas respecté et indiquez ce que vous demandez. N’hésitez pas à joindre les factures et autant de preuves que possible.

    Médiation tourisme et voyage

    Si la réponse de la compagnie ne vous satisfait pas ou si vous ne recevez pas de réponse, vous pouvez vous adresser à un organisme de règlement extrajudiciaire. Cela peut permettre de trouver un compromis entre vous et la compagnie aérienne. Il faut néanmoins vérifier si cette dernière fait partie des membres de cette médiation (www.mtv.travel/les-adherents).

    Signalement auprès de la Direction générale de l’aviation civile (DGAC)

    Ce signalement permet à la DGAC de prendre les mesures correctrices nécessaires mais elle reste indépendante et ne pourra pas vous rembourser à la place de la compagnie aérienne. Ce signalement est possible seulement si vous avez préalablement adressé une réclamation au transporteur aérien et attendu sa réponse au moins 2 mois.

    Saisir le tribunal compétent

    Vous avez également la possibilité de saisir le tribunal compétent pour faire valoir vos droits. conforméméent aux dispositions du réglement N°1215/2012 de l’UE en date du 12 décembre 2012, vous pouvez assigner la compagnie aérienne devant les tribunaux de l’État où le vol a été ou aurait dû être fourni.

    Les droits des passagers en cas d’annulation du vol et de refus d’embarquement (Partie I)

    Le règlement n° 261/2004 du Parlement européen et du Conseil du 11 février 2004, établissant des règles communes en matière d’indemnisation et d’assistance des passagers en cas de refus d’embarquement et d’annulation ou de retard important d’un vol énonce tous vos droits en cas de perturbation de vol.

    Qui est concerné (Article 3) et jusqu’à quand pouvez vous agir ?

    Pour pouvoir bénéficier des dispositions du règlement 261/2004 :

    • Votre vol doit partir d’un aéroport situé dans l’Union européenne,
    • Votre vol doit arriver à un aéroport situé dans l’Union européenne et le transporteur aérien est une compagnie européenne.

    Concernant la prescription de votre action, la Cour de Cassation a décidé que pour faire une réclamation sur le fondement du règlement n°261/2004, vous avez 5 ans pour agir (Cass. Civ. 1, 17 mai 2017, n°16-13352).

    Dans quelles situations vous avez le droit à un remboursement ? L’hypothèse d’annulation de vol

    L’annulation du vol (article 5)

    L’annulation correspond au fait que le vol initialement prévu n’a pas eu lieu. Ici il ne s’agit pas d’annulation du billet d’une seule personne par la compagnie mais bien l’annulation du vol entier. Les passagers ont le droit à :

    • Indemnisation (Article 7) :

    Une indemnisation est prévue, comme définie à l’article 7 (voir le premier point du III. A. de notre article), sauf dans les cas suivants :

    – Vous avez été prévenu de l’annulation au moins deux semaines avant le vol.

    – Vous avez été informé entre deux semaines et sept jours avant le vol et un réacheminement vous a été offert permettant d’atteindre la destination finale moins de 4h après l’heure d’arrivée prévue.

    – Vous avez été prévenu moins de sept jours avant le vol et un réacheminement vous a été offert, permettant d’arriver moins de deux heures après l’heure prévue d’arrivée.

    – La compagnie peut éviter l’indemnisation si elle est en mesure de prouver que l’annulation est dûe à des circonstances extraordinaires qui n’auraient pas pu être évitées telles que les raisons sanitaires, de sécurités, météorologiques.

    • Remboursement ou réacheminement (Article 8) :

    Les passagers peuvent choisir entre le remboursement du billet ou un réacheminement vers leur destination finale.

    • Prise en charge (Article 9) :

    Rafraîchissements, repas, et deux appels gratuits.Hébergement à l’hôtel et transport jusqu’à celui-ci, si le réacheminement a lieu le jour suivant.

    Dans quelles situations vous avez le droit à un remboursement ? L’hypothèse du refus d’embarquement

    Refus d’embarquement (Article 4)

    Si vous vous êtes présenté à l’embarquement mais que la compagnie refuse que vous preniez l’avion, vous avez le droit :

    D’être indemnisé (article 7§1):

    – de 250 € pour les vols dont la distance est de 1 500 kilomètres ou moins.

    – de 400 € pour les vols dans l’Union Européenne dont la distance est de plus de 1 500 km et pour les autres vols entre 1 500 et 3 500 km.

    – de 600 € pour les vols dont la distance est de plus de 3 500 km hors UE.

    Demander un remboursement ou un réacheminement (article 8§1):

    Les passagers doivent choisir entre le remboursement de leur billet ou un réacheminement.

    Le remboursement du billet doit être fait dans un délai de sept jours, pour la partie du voyage non effectuée.

    Le réacheminement vers la destination prévue lors du refus d’embarquement doit être fait dans des conditions de transports comparables à celles initialement prévues. Si un vol vers un autre aéroport est proposé, le transporteur doit couvrir les frais de transport entre l’aéroport d’arrivée et l’aéroport initialement prévu.

    D’être pris en charge (article 9):

    La compagnie aérienne doit vous offrir gratuitement :

    – Rafraîchissements et restauration en fonction du délai d’attente,

    – Hébergement à l’hôtel si l’attente est de un ou plusieurs jours, avec transport entre l’aéroport et l’hébergement,

    – Deux appels gratuits.

    Ces droits sont cumulatifs si les conditions sont remplies.

    En ce qui concerne le remboursement en cas de retard, consultez la deuxième partie de l’article.

    Déspécialisation et changement de la destination d’un bail commercial

    Les locataires d’un bail commercial se posent parfois cette question : est-ce que le changement d’activité est possible ? ou parfois, ils se demandent s’ils peuvent ajouter une activité à celle qui existe ? Évidemment, la retranscription juridique de cette question est suivante : est-ce que la déspécialisation ou le changement d’activité autorisée sous un bail commercial est légalement envisageable ? On comprend tout de suite que la déspécialisation est la possibilité pour le preneur de changer partiellement ou de manière plénière son activité. Afin de savoir si ce changement de destination est possible, il faut prendre en compte quelques considérations :

    1. Tout d’abord la destination et l’usage des lieux. Destination d’un lieu d’après le code de l’urbanisme est divisé en 5 catégories (habitation, commercial, agricole et …). L’usage correspond à l’utilisation effective d’un local. Autrement dit, dans les faits, on peut répondre à cette question pour trouver la réponse : quel usage, faisons-nous du local?
      Selon cet élément, vous ne pouvez pas faire du commerce dans un appartement qui a une destination d’habitation sauf si le propriétaire demande l’autorisation administrative du changement de destination.
    2. Deuxième élément qu’on doit prendre en compte, c’est l’existence d’un règlement de copropriété avec des clauses restrictives de l’utilisation des lieux. Par exemple, dans certains règlements de copropriété, il est indiqué l’exercice des activités commerciales sont strictement interdites ou que les activités commerciales non bruyantes. Dans ce cas-là, le changement de l’activité doit répondre aux exigences du règlement de copropriété, sauf si le copropriétaire demande l’autorisation du syndicat de copropriété.
    3. Enfin, le dernier élément et le plus important, c’est la destination des lieux indiqués dans le contrat de bail. En principe, chaque bail commercial contient une clause indiquant la destination des lieux et le cas de la déspécialisation. Mais d’un point de vue légal, à défaut d’interdiction conventionnelle, le locataire a le droit de demander l’exercice d’une autre activité dans les locaux. Le droit peut accorder cette autorisation en modifiant le montant du loyer de bail initial.

    En cas de refus du bailleur, une décision judiciaire peut autoriser la transformation, si le refus n’est pas bien justifié.

    En présence d’un bail mixte, c’est-à-dire un bail destiné à la fois à usage commercial ou un autre usage (habitation, activité civile ou autre), la règle générale selon laquelle le bail, considéré comme un tout indivisible, veut que le caractère commercial de bail domine les autres usages et l’ensemble du bail est soumis au statut de bail commercial.

    Comment réduire le prix d’un bail commercial

    L’une des solutions pour réduire le coût de la location d’un bail commercial ou professionnel est la sous-location. Dans cette technique, le preneur ou le locataire sous-loue une partie ou l’ensemble des locaux pris en bail. Par exemple, une entreprise a loué un étage entier d’un bâtiment alors qu’elle n’utilise que la moitié de cette surface. Afin de réduire ses frais, elle peut sous-louer l’autre moitié de l’étage.
    Dans ce cas-là, tout le monde est gagnant. Toutefois, cette opération nécessite quelques requis juridiques que nous verrons ensemble.

    En premier lieu, il faut savoir que la sous-location d’un bail commercial est interdite. Mais cela n’est pas une interdiction absolue et les parties peuvent prévoir lors de la conclusion du bail initial une telle possibilité. C’est pourquoi la rédaction du bail est importante.
    Attention aux contrats de bail préremplis qui contiennent automatiquement une clause d’interdiction de sous-location d’un bail commercial. Cela n’est toujours pas utile et dans certaines circonstances peut nuire à l’intérêt du bailleur lors du renouvellement de bail et la détermination de la valeur locative.  
    Une autre possibilité, mais plus couteuse, est l’obtention a posteriori de l’accord de la propriétaire. Il peut se matérialiser avec un avenant au contrat principal.


    Le prix de la sous-location ne peut pas être supérieur au loyer initial, sauf accord du bailleur. À défaut de l’accord, le bailleur peut faire la demande de l’augmentation du loyer. Il est conseillé alors d’utiliser l’opération de sous-location plutôt comme une technique de réduction des frais que celle d’enrichissement.

    En deuxième lieu, le propriétaire doit prendre connaissance du contenu de contrat de sous-location. Pour cela, le locataire doit faire connaître au bailleur son intention de sous-louer par acte extrajudiciaire ou par lettre recommandée avec demande d’avis de réception ; le bailleur dispose alors d’un délai de quinze jours pour faire savoir s’il a l’intention de concourir à l’acte ou non ; le défaut de cette formalité peut être sanctionné tant par la résiliation du bail, que par un refus de renouvellement sans indemnité d’éviction.

      Quelle est la conséquence juridique d’une sous-location de bail commercial ?

    Le sous-locataire peut demander le renouvellement de son bail :

    1-au locataire principal dans la mesure des droits que ce dernier tient lui-même du propriétaire.

    2- au propriétaire. Toutefois, le propriétaire n’est pas obligé au renouvellement que s’il a donné son accord à la sous-location. En cas de sous-location partielle, si les lieux faisant l’objet du bail principal ne forment pas un tout indivisible, le propriétaire n’est pas tenu par le renouvellement. C’est pourquoi, c’est nécessaire être assisté lors de la rédaction d’un bail commercial.

    Comment savoir si un contrat de bail est bien rédigé?

    Cette question est très vaste et dépend de plusieurs facteurs. Il faut vérifier plusieurs éléments comme les parties, le prix du loyer, les charges, les obligations du propriétaire, le renouvellement de bail, les conditions d’éviction ou de congé, les obligations du preneur ou du locataire et etc. Dans cet article, nous vérifions les éléments variables d’un contrat de bail, car la plupart des contrats suivent une trame similaire. Pour qu’un contrat bénéficie du statut de bail commercial, il est primordial que les conditions suivantes soient réunies :

    La capacité des parties : 

    En ce qui concerne le propriétaire du local : vérifier si le propriétaire dans un des cas particuliers, comme l’usufruit, l’indivision, le tuteur ou le régime matrimonial de la communauté.
    En ce qui concerne le preneur ou le locataire : Il peut être une personne physique ou morale. Mais, il faut que le fonds appartienne, soit à un commerçant ou un industriel immatriculé au registre du commerce et des sociétés, soit à un chef d’une entreprise (artisan) immatriculée au répertoire des métiers, accomplissant ou non des actes de commerce.

    Les professions qui exercent une activité non commerciale sont en principe exclues du bail commercial, mais elles ont le choix de se soumettre au contrat de bail commercial.

    D’autres personnes ont été autorisées de bénéficier du statut du bail commercial par l’effet de la loi : les établissements d’enseignement publics ou privés, les services municipaux exploités en régie, les personnes morales de droit public à caractère industriel et commercial, les sociétés coopératives ayant la forme commerciale ou un objet commercial, les sociétés coopératives de crédit et de caisses d’épargne de prévoyance et les artistes admis à cotiser à la caisse de Sécurité sociale et enfin, des artistes et reconnus auteurs d’œuvres graphiques et plastiques.

    La durée de bail : la durée d’un bail commercial ne peut pas être inférieure à 9 ans. En cas d’une durée de plus de 12 ans, il est nécessaire de rédiger un acte authentique.
    Une durée de moins de 9 ans pourrait en principe exclure le bénéfice du statut de bail commercial. Une durée plus longue par exemple 99 ans pourrait, sous certaines conditions, soumettre le contrat de location sous un autre statut que celui de bail commercial.

    L’objet du bail : Il s’agit, dans un sens, de l’immeuble ou du local loué. C’est-à-dire que le bail doit porter sur un immeuble ou un local qui ont certaines caractéristiques (déterminées par la jurisprudence) pour faire bénéficier le locataire du statut de bail commercial. A titre d’exemple, un lieu clos, couvert, stable,
    Il faut également avoir en tête la différence entre Les locaux accessoires et Les locaux annexes. Les premiers sont, en réalité, ceux qui sont loués séparément du local principal où s’exerce l’activité du fonds, en vertu d’une convention distincte. Les deuxièmes, contigus au local principal, constituent une dépendance de ce dernier et ont la même vocation que le local accessoire (caves, remises, garages), mais le problème de l’extension du statut ne se pose pas.
    Bien que la location d’un terrain nu est exclu du domaine de bail commercial, sous certains conditions il peut faire l’objet d’un bail commercial.
    En plus, le bien ne doit, en principe, pas appartenir au domaine public.

    Le contrat doit contenir la destination des lieux.

    Et enfin, l’obtention des autorisations administrative ou copropriétaire préalables.

    Qu’est-ce qu’un bail commercial ?

    La location d’une construction ou d’un local par un chef d’entreprise afin d’y exploiter son fonds pour une durée de plus de 3 ans est un bail commercial.

    Est-ce que l’on est obligé de rédiger un bail commercial pour exercer une activité professionnelle ? Ou est-ce qu’un bail commercial est cher ?

    Pour répondre à ces questions, il faut comprendre tout d’abord l’enjeu de la signature d’un bail commercial. En effet, le bail commercial protège, avant tout, le locataire ou le preneur. Si vous travaillez quelques années dans un magasin et que vous vous fassiez une clientèle importante, il est possible que le propriétaire vous demande de quitter les lieux. Ce qui est fort dommageable pour le commerçant ou le chef d’entreprise. Alors, de ce point de vue, le bail commercial n’est pas obligatoire, mais c’est à la fois une protection et une nécessité.

    Alors, est-il nécessaire, dans tous les cas, de choisir un bail commercial ?   La réponse dépend de la stratégie du développement de votre commerce. Si votre business plan est bien étudié et viable, et que vous voudriez rester dans les lieux au moins pour trois ans, le choix d’un bail commercial est conseillé. 3 ans, c’est la période minimum que vous vous engagez pour le paiement des loyers d’un bail commercial. En revanche, si vous envisagez de rester moins de 3 ans dans les locaux, il est recommandé de signer un bail précaire.

    On peut comprendre de la lecture de ce qui précède que le prix d’un bail commercial n’est pas le même qu’un bail précaire. Alors que le premier est plus long sur la durée, son prix est moins élevé que le deuxième. Le bail précaire est moins long et le loyer est en principe plus élevé. En effet, il y a d’autres éléments qui jouent sur la détermination du prix de loyer d’un bail commercial. Par exemple, si le local est déjà exploité ou pas, l’emplacement du local, l’achalandage, s’il y a la possibilité de capter ou d’attirer la clientèle d’un autre commerce, etc. Nous vous conseillons de consulter un connaisseur pour vous donner les indices à prendre en compte avant de rédiger ou signer un contrat de bail commercial.

    Comment faire avec une société immatriculée et non utilisée ?

    Il arrive parfois qu’un chef d’entreprise a immatriculé une société, mais qu’il ne souhaite plus exercer son activité dans le cadre de la société constituée.
    La création d’une société coûte assez cher et le chef d’entreprise ne sait pas comment se débarrasser de la société. Cette dernière n’a, en effet, pas d’activité et de chiffre d’affaires. C’est pourquoi, c’est difficile de la vendre sur le marché. Le chef d’entreprise se sent parfois frustré à l’idée de perdre 1000 € ou 1200 €, et même parfois 1500 € qu’il a payé pour la constitution de la société.
    En effet, il est d’usage de faire appel au service d’un avocat ou d’un expert-comptable pour créer une société et ces derniers facturent logiquement leur service. Nous pouvons constater certaines personnes ou sites proposent l’immatriculation d’une société pour le prix de zéro 0 €. Ce qui est impossible d’après la législation en vigueur.  Pour la simple raison que l’enregistrement d’une société sans frais n’est pas envisageable par la loi. La question qu’un chef d’entreprise se pose est de savoir ce qu’il peut faire avec sa société sans activité. Car les démarches de la dissolution et de la radiation sont également payantes. Il doit alors payer une deuxième fois pour se décharger de ses responsabilités. Double peine pour la création d’une société.

    Dans une telle situation, le chef d’entreprise, en fonction de ses projets, peut avoir deux options : transformer la société enregistrée en une autre forme de société ou vendre les statuts de la société pour récupérer une partie de l’argent investi. En effet, notre cabinet propose à nos clients d’afficher une annonce sur notre site afin de trouver un repreneur potentiel. À l’inverse, ceux qui souhaitent d’immatriculer une société pas chère, ils peuvent trouver une société déjà constituée et éviter le paiement des frais inutiles.
    Il est normal que l’acheteur et le repreneur d’une société est méfiant vis-à-vis d’une société déjà immatriculée. Mais le cabinet s’occupe de vérifier les obligations fiscales, sociales et légales de la société envers différents organismes pour assurer la tranquillité de ses clients.
    Vous pouvez alors acquérir une société à des frais réduits et être sûr de votre affaire.     

    Comment lancer un commerce ? Et comment réduire les frais de mon activité professionnelle ?

    La question est très vaste, et prendre plusieurs aspects. Que vous exerciez une profession libérale règlementée (pharmacien, dentiste, médecin, kinésithérapeute, architecte) ou non réglementée (influenceur, marchand de biens, plombier, électricien, etc), vous devez prendre en compte les aspects financier, comptable et juridique de votre activité.
    Notre cabinet afin de réduire les frais de votre activité vous propose de choisir une comptabilité en ligne (dans le cas où une comptabilité est obligatoire). En principe, une comptabilité en ligne est moins chère. Pour les autres aspects, c’est notre cabinet qui vous accompagne dans vos démarches.

    Avant de commencer votre activité

    Conseiller la meilleure forme juridique pour exploiter votre activité (entreprise individuelle, société (SAS, SARL, SNC etc.) ou association.

    Choisir le régime fiscal à votre activité.

    Négocier le lancement d’un site web et protéger vos droits de la propriété intellectuelle.

    Signer et négocier votre bail commercial ou acheter votre bien immobilier.

    Protéger votre marketing contre la concurrence déloyale.

    Vous accompagnez auprès de la banque pour obtenir des prêts professionnels.

    Les démarches juridiques nécessaires auprès différents organismes publics afin d’obtenir des autorisations nécessaires pour votre activité.

    En cours du développement de votre activité

    Vous accompagnez auprès d’un fonds d’investissement ou d’autre organisme en cas d’une levée de fonds.

    Élaborer une stratégie de recrutement ou prestation de services.

    S’occuper des démarches préalables en cas d’embaucher des salariés.

    Rédiger des contrats de travail. Établir des fiches de paie pour vos salariés.

    Rédiger des contrats de prestations de service.

    Les démarches tout au long de votre activité

    Conseils juridiques pour les obligations envers l’URSSAF.

    Vous accompagnez en cas d’un contrôle de l’URSSAF ou de l’administration fiscale.

    Approbation des comptes de votre société ;

    Et d’une manière générale, nous répondons à toutes vos questions juridiques.

    Réduire les frais de la comptabilité de mon activité professionnelle

    Obligation de comptabilité

    Est-ce que vous avez l’obligation de tenir une comptabilité pour votre métier ou votre activité? Les chefs d’entreprises se posent souvent cette question au moment d’étude de leur projet entrepreneurial. Cette dernière est importante, car le coût de la comptabilité dans une entreprise n’est pas négligeable.
    La règle en matière de comptabilité était simple avant la croissance des règles fiscales. Historiquement, seuls les commerçants devraient avoir un comptable. La définition de commérant est plus au moins est claire pour tout le monde et nous ne le développons pas ici. Il est judicieux de préciser brièvement qu’un commerçant est celui qui exerce un acte de commerce ou c’est une personne qui a la qualité de commerçant par la forme (exploitation d’une activité sous forme de la société commerciale).

    En principe, les professions libérales, exceptée des pharmaciens, étaient dispensés de cette obligation.

    Mais aujourd’hui, le code fiscal a défini de nouveaux paradigmes pour déterminer si une activité est soumise à des règles comptabilité ou pas. Ce nouveau paradigme est la modalité de la détermination de l’impôt ou le régime d’imposition. C’est-à-dire la façon dont l’administration fiscale décide comment elle calcul l’impôt à payer par le contribuable.
    L’administration a défini plusieurs régimes d’imposition : régime micro, réel simplifié, déclaration contrôle et réel normal. Chacun de ces régimes correspond à une catégorie et seuil de revenu.

    Ci-dessous, vous pouvez observer que le montant du chiffre d’affaires détermine essentiellement (pas toujours) le régime d’imposition.

    Catégorie de bénéficeExemple d’activitéRégime d’impositionSeuilCadre juridique
    Bénéfice
    Industriel et Commercial
    ou BIC

    Activité commerciale Activité artisanale Activité industrielle  MicroCA moins de 188 700 € pour la vente et
     moins de 77 000 pour la prestation de service
    Imposition est forfaitaire en fonction du chiffre d’affaires
    Réel simplifié188 700 € > CA >840 000 € pour la vente 77 700 € > CA >254 000 € pour la prestation de serviceLe montant d’impôt est calculé
    réellement en fonction du bénéfice
    Réel normalPlus de 840 000 €Le montant d’impôt est calculé
    réellement en fonction du bénéfice
    Bénéfice Non Commercial ou BNCProfession libéraleMicroJusqu’à 77 000 €Forfaitaire
    Déclaration contrôléeCA Plus de 77 000 €Réel
    Bénéfice Agricole ou BAActivité agricoleMicroRégime microForfaitaire
    Réel simplifié Réel
    Réel normal Réel

    La compréhension de ces régimes d’imposition est primordiale pour comprendre les obligations comptables pesant sur les chefs d’entreprises qui relèvent du régime d’imposition de micro et le régime réel simplifié d’imposition. Ces informations sont importantes quand vous négociez avec votre comptable les honoraires. En plus, ceux qui bénéficient de la comptabilité de trésorerie peuvent faire eux-mêmes la comptabilité ou l’accorder à notre cabinet pour 100 € par mois.

    Comme nous avons dit, tous les commerçants doivent avoir une comptabilité qui comprend, en principe, un bilan, un compte de résultat, une annexe et un inventaire. Ci-dessous, le tableau récapitulatif résume les obligations comptables de chaque catégorie.
    Avant regarder le tableau, il faut savoir qu’un chef d’entreprise n’est pas forcément un commerçant. En effet, la distinction entre un chef d’entreprise, un commerçant et une profession libérale ou exploitant agricole en matière fiscale, sociale, et comptabilité est nécessaire pour optimiser la création ou le développement de l’activité. C’est pour cela que notre cabinet vous conseille toutes les possibilités avant créer votre commerce

    Obligation comptable

    Type d’entreprise BilanCompte de résultat  InventaireAnnexe  
    Micro entreprise Attention : il ne s’agit pas de la régime d’imposition de micro le total du bilan est fixé à 450 000 euros, le montant net du chiffre d’affaires à 900 000 euros et le nombre moyen de salariés employés au cours de l’exercice à 10 simplifiésimplifiéclassique Pas nécessaire
    sans salarié et an cas de cessation d’activitéabrégéabrégé 
    Petite entreprisele total du bilan est fixé à 7 500 000 euros, le montant net du chiffre d’affaires à 15 000 000 euros et le nombre moyen de salariés employés au cours de l’exercice à 50simplifiéesimplifiéclassiquesimplifiée
    Entreprise moyennee total du bilan est fixé à 25 000 000 euros, le montant net du chiffre d’affaires à 50 000 000 euros et le nombre moyen de salariés employés au cours de l’exercice à 250completsimplifiéeclassiquesimplifiée
    Grande entreprise completcompletcompletcomplète
    Soumis au régime d’imposition microPersonne physique même commerçantComptabilité de trésorerieComptabilité de trésorerieComptabilité de trésoreriePas d’annexe
    Soumis au régime  réel simplifié d’impositionPersonne physique    Simplifié    SimplifiéPossibilité d’une évaluation simplifiéePas d’annexe
    Personne morale si elle est commerçanteclassiqueabrégée